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Mes premiers jours en France : de Paris à Montpellier


Arc de triomphe Montpellier : crédit photo (Aly)

Place de l’Europe : crédit photo (Aly)

Préambule :

Je suis Aly, sénégalais d’origine. Je viens du Maroc où j’ai validé un master en Sciences et Technologies de l’Espace en Systèmes d’Informations géographiques et Télédétection. Je suis actuellement inscris en MS (Mastère spécialisé) à AgroparisTech. Le choix de la France relève du fait de la pertinence des formations dans ce pays mais également la langue. Le choix de Montpellier s’est opéré du fait de la diversité des formations mais également de la présence d’un nombre assez important de centres et d’instituts de recherche.

Etant toujours été passionné par des études, je me suis vu quitté le Sénégal en 2018 après mon Master en Biologie pour Rabat (Maroc) pour me lancer dans des études géospatiales afin de compléter mon cursus d’Ecologue. J’avais intégré un centre régional affilié à l’ONU qui dispensait des cours en Sciences géomatiques. J’ai aimé ce pays qui m’a beaucoup donné. J’ai réussi à obtenir mon diplôme en 2020 avec brio en plein Covid. Par la suite, je m’insère dans le monde professionnel, dans un bureau d’étude où je travaillais dans les systèmes d’informations et la foresterie en même temps.

Ce besoin de partir était plutôt lié à ma condition de vie. Mon objectif était de réussir comme un bon ainé de la famille. Je me devais cette évasion même si ma chère mère aurait tout donner à me voir à côté d’elle sans complexe aucun. Mais dans ce monde, certains sont condamnés à la précarité où la quête du profit devient une nécessité. Ce besoin d’évasion reste une solde absolue pour personne ayant connue cette situation. J’ai longtemps adopté ce raisonnement tout en me remettant sans cesse en cause, sans vanité quelconque, ni excès de phobie. Je me vois dans une posture de bienfaiteur en toute circonstance, un catalyseur, une flamme porteuse d’une lumière absolue. Je ne me bats pas pour moi, mais je me bats pour toutes les personnes qui sont derrière moi et qui comptent sur moi.

Pour atteindre mes objectifs, Il est impératif de me dévêtir de toutes passions occasionnelles, qui de toutes les façons, n’auraient rien à m’apporter. J’ai décidé par la suite d’arrêter mon travail en Septembre 2022 bien que je fusse plus sous contrat pour la France dans le but de me perfectionner dans le domaine de la géomatique avancée et de devenir dans le futur un Manager de Projet. Alors pourquoi la France ?

C’est vrai qu’au départ, je n’étais pas trop motivé à aller dans un autre pays car mon idéal était plus tourné au Sénégal. Mais vu qu’aucune opportunité ne s’était présenté à moi, la pensée de faire l’Europe m’est venu à l’esprit. La France était plus apte à m’accueillir pour plusieurs raisons : d’abord la langue que nous partageons mais également l’avancée qu’elle connait dans le domaine du Géospatial.

En quête de nouvelles compétences : cap sur la France

J’avais donc quitté Rabat le 27 septembre dernier, direction Paris. Je me rappelle, j’ai dû passer toute une nuit à l’aéroport de Casablanca rien que pour éviter de rater mon vol. Une fois sur place, je ne me suis pas trop senti embarrassé car le climat humain et l’environnement ressemblaient un tout petit peu de là où je venais. Une amie de mon bon ami est venue m’accueillir à l’aéroport. Je la remercie très sincèrement, sinon je n’allais pas me sentir à l’aise avec tout ce système de métro interconnecté.

Avant je n’avais pas trop senti mon changement de pays. Mais en étant dans le train et en apercevant de loin la tour Eiffel, je me suis dit ça y est, tu es loin du Maroc maintenant, tu es à Paris. Ô que ça fut un plaisir de revoir mon « emmerdeur » d’ami. Comme il a changé avec sa barbe frissée, voilà un vrai célibataire qui s’est enfin responsabilisé par du travail au quotidien.

Je suis resté à Paris cinq jours. Avant de quitter, je me suis quand-même permis une balade dans les rues de cette superbe ville. Je suis allé dans un anniversaire d’une fillette de 12 ans, c’était chouette et je m’étais fait de nouvelles connaissances. Tout allait bien jusqu’au moment où par erreur de circonstance, j’ai oublié de renouveler mon billet de train et de passer les barrières de sécurité et tufff !!! les agents de la sureté. Monsieur ! Votre titre de voyage et comme que je n’en avais pas alors là je savais que m’étais fait alpaguer de toutes les façons. Aucune explication ne valait la seule chose à faire est de payer l’amende de 60 euros. Moi de base, je n’étais même pas sorti avec cette somme ce jour.

A cet instant précis, tout comme un rotor qui s'enfonce, l'œil du cyclone ne cessait de m’engloutir. J’étais comme un tourbillon chargé en éléments, je plongeais dans un vide incertain, obscure et terrifiant. J’étais dans mes dernières heures et demain je serais loin, loin de tout ce vacarme. Je suis resté dans un éternel combat qui consistait à ma libération, celui de ma félicité. J’étais plongé dans une approche squelettique, dans une onde de doute et de renoncement.

Imaginer que vous vous retrouver à courir seul dans le noir ou du moins à courir pour vous sauver de quelque chose qui veut vous intimider, vous tuer, vous enlever tout votre être. Vous ne savez pas malheureusement d'où ça vient ce hurlement anéantissant qui vous poursuit. Vous ne savez pas qui vous souhaite le mal, vous ignorez même que le moustique à des ailes et qu'il pique. Imaginer que dans ce terrible tournant, vous continuez à fuir et manquer de provisions et même si vous en aviez, la force de s'en servir ne vous habite pas. Vous n'auriez même pas la prétention de vous donner du plaisir de la boisson. Vous êtes dans le vide profond, une nuit sombre sans fin, ni porte ni fenêtre, ni début, ni fin. Vous êtes coincé dans le labyrinthe de la vie avec des ondes très négatives.

Heureusement, mon autre pote était généreux, il avait payé le dû et nous étions alors tous repartis avec un sentiment d’opprobre et de frustration en même temps. Mais à vrai dire, cet incident avait gâcher le reste de la soirée. Disons que je n’oublierais jamais Paris. Pour nous remonter la morale, direction champs Elysées. Ô quelle belle ville Paris. Toutes les grandes boutiques étaient alignées sur ce long chemin, des restaurants qui attirent les personnalités du monde.

Les débuts à Montpellier :

Les cours qui devraient débuter en début d’octobre, j’ai alors pris le train du matin pour Montpellier. A mon arrivée, je n’avais pas de logement définitif, un parrain m’a alors permis de dormir dans sa chambre dans la résidence Ver-Bois. Je suis allé faire cours le lendemain et à ma descente, je suis allé chercher mes affaires pour aller loger dans une autre chambre à la cité universitaire de la Colombière. C’était un peu pénible à cause de la dimension des chambres universitaires qui ne sont pas fait pour deux personnes. Quand tu loges dans un endroit étroit, tu perds tes idées, la concentration et tu ne dors pas bien. Je remercie quand-même cette personne qui a eu la gentillesse de me loger pour cinq jours.

Par coup de circonstance, j’ai finalement trouvé un logement définitif dans école d’ingénieurs en agronomie. Bien que ce logement fût cher mais je me devrais le prendre car c’est très difficile de se loger à Montpellier. Là, je suis dans mon studio, très convivial, et accessible vers mon école.

Les activités estudiantines à Montpellier :

Je me suis mis sans tarder à chercher un vélo pour mes déplacements. Comme tout étudiant, il est quasi inadmissible de ne pas chercher à gagner sa vie de manière autonome. J’ai alors constitué un curriculum vitae que j’ai envoyé dans plusieurs boites en ligne et tantôt je me suis déplacé sur place. Entre restaurants, centres commerciaux ou des boites d’intérim, aucune réponse n’a été favorable. Je n’avais que des refus.

Par la suite, j’ai été contacté par une agence de nettoiement qui m’a proposé un CDD pour la plonge et l’entretien des locaux dans un Burger. C’est mon travail dorénavant. Le seul souci avec ce travail c’est la distance. De chez moi au Burger, je suis dans l’obligation de rouler à vélo pour une distance de 11 km. Le travail se fait dans la nuit et se termine à huit heures du matin. Je dois refaire le même chemin pour rouler encore 11 km pour aller faire cours à partir de neuf heures du matin. A Montpellier, le climat est assez rude, froid les nuits et il pleut souvent. En utilisant une application j’ai commencé a enregistré mon parcours. Le résultat est incroyable, j’ai parcouru plus de 500 kms en un mois bien que j’eusse arrêté l’enregistrement pour quinez jours.

J’avoue que ce n’est pas assez évident le rythme que j’ai adopté. Et avec l’hiver, il est très difficile de faire du vélo tout le temps. Mais j’ai tout simplement compris et je me suis dit que la difficulté ne perdure jamais, je dois me battre dans tous les coups de la vie. Ainsi j’ai compris durant ces périodes que la vie est un combat et seuls en périraient les faibles d’esprits. S'il te restait une minute à vivre, tâche toujours à honorer ton existence en gagnant à la sueur de ton front. Ce qui t'arrive, fais-en un décret divin et ce qui t'échappe, considère-le comme une non destinée. La bonté n’est pas obligatoire mais reste un cadeau et le sourire le plus parfait des aumônes. Pardonne à une personne qui t’inflige mal et avance avec ceux à qui le sermon de la bonne parole vous lie. La pire des situations est de s’affliger sur des futilités. Le sens du devoir est de vivre avec honneur et tout compter sur l’éternel. Tâche juste de vivre sereinement sans amertume aucune et voilà le gage de la vie sur terre.

Mon quotidien est ainsi fait, me lever à partir de 3h30 du matin pour me préparer à aller travailler et continuer faire cours par la suite jusqu’à 17h30 du soir. L’avantage du vélo c’est la découverte de la ville et la maitrise des circuits. Ce qui est impressionnant à Montpellier c’est la verdure et la dimension artistique des bâtiments. On trouve plusieurs formes d’architectures très impressionnantes : place de la comédie, Peyrou, vers la gare Saint Roch etc. A Montpellier, il y a également l’arc de Triomphe que je présentais l’existence qu’à Paris. On trouve juste à côté un très joli jardin botanique avec une panoplie de plantes très intéressantes. Pour se déplacer à Montpelier à part le vélo, il est possible de prendre le tramway et en plus une navette qui continue le circuit du tramway. La ville est complément en travaux, c’est pour cela qu’il est nécessaire de faire attention quand on roule sur les pistes. C’est une belle ville très conviviale avec des étudiants de plusieurs origines géographiques.

Penser à venir visiter Montpellier…C’est tout simplement magique.

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